samedi 4 juillet 2015

RABAT


Les habitants sont les rbatis

Arrivés en gare de Rabat-Ville, un porteur prend en charge nos bagages. Ca soulage un peu le dos de Jean-Noël. Mais qu’est-ce qu’il marche vite ! J’ai du mal à suivre le rythme. Mais bon, on arrive à la station de taxis, et là il réclame sans vergogne 50 dirhams à Jean-Noël. Mais il est hors de question de payer ce prix ! Finalement il obtiendra 20 dirhams.

Pendant que le taxi nous conduit à notre destination, j’en profite pour admirer la capitale. C’est vrai qu’elle a un côté traditionnel et un autre plus moderne, je dirai-même occidentalisé. Nous arrivons aux abords de la rue des Consuls qui est une des entrées de la médina où vivent nos hôtes Housna et Mohamed. Jean-Noël, comme convenu, appelle Housna qui viendra nous chercher. Elle habite une petite rue parallèle à la rue des Consuls.

Vue plongeante sur la médina de Rabat

Arrivés devant sa maison, on voit une petite porte. Mais lorsqu'on entre, on est surpris par la hauteur inouïe du plafond. C’est vraiment surprenant. Le décor est  un subtil mélange de modernité et de tradition. Housna nous montre ce qu’elle appelle une suite : un « couloir » où campe un canapé couvert de coussins avec, à gauche, la chambre. Celle-ci est petite, sans aucun moyen de rangements et ce sont d’épais rideaux qui nous servent de fermeture. Ca me donne un sentiment de claustrophobie et je pense que je ne resterai pas enfermée longtemps.

Ce qui nous déconcerte un peu, (on prend vraiment des habitudes), ici on ne nous offrira pas de thé de bienvenue, même pas un verre d’eau pour nous désaltérer. On échange un regard avec Jean-Noël et on se comprend sans parler. Au moment du repas, nous n’avons toujours pas vu Mohamed. Housna nous dit que son travail est loin et qu’il dort chez sa mère. On trouve ça un peu bizarre, mais comme dirait une humoriste française bien connue, cela "ne nous regarde pas !". On voit arriver Ghita (prononcer Rita) qui était soi-disant avec son père…Celle-ci est une jeune ado de 14 ans qui, après nous avoir brièvement salués, s'en va dans sa chambre et y restera toute la soirée, les yeux rivés sur son ordinateur, son téléphone portable et sa télévision !!! Une vraie geek déjà !!!! Ghita ne partagera aucun de nos repas pendant tout notre séjour à Rabat !?!

En fin de soirée, j’appelle Charles-Philippe, mon neveu, qui habite depuis 10 ans au Maroc avec son compagnon Christophe. On convient de passer la soirée du lundi chez eux. Ils viendront nous chercher. Ca me fait vraiment plaisir de le revoir, car cela fait « quelques » années que l’on ne s’est pas vus. Je le préviens que je ne suis plus la jeune fille qu’il a connue et lui me prévient qu’il n’est plus le jeune homme de mes souvenirs.

Le lundi matin après le petit déjeuner, nous déambulons dans les ruelles de la médina. Celles-ci sont aérées et plus larges que dans le souk de Marrakech. Ici pas de vélomoteurs qui nous « crachent » la fumée de leur pot d’échappement. Les seules nuisances, si on peut appeler cela nuisances, ce sont les charretiers qui transportent les marchandises.

Dans la médina de Rabat

Une fois sortis de la médina, on se sent un peu bêtes, que faire maintenant ? Où aller ? On prend un taxi et après on verra bien. La communication est un peu difficile car le chauffeur ne parle pas très bien le français. Je ne sais pas si on a bien fait, car nous voilà dans….. un centre  commercial.  Venir à Rabat et atterrir là, ça ne s’invente pas. Donc voilà que l’on se promène dans ce centre où tout respire le luxe. On trouve une petite librairie pour acheter un plan de la ville puis on déjeune dans un des petits restaurants avant de reprendre un taxi et rentrer chez notre hôtesse. Comme il est encore tôt avant notre soirée, je me repose un peu pendant que Jean-Noël part à la découverte des Oudaïa et du jardin andalou.


La kasbah  des Oudaïa


En descendant le long d'une aile de la kasbah des Oudaïa


Entrée principale de la kasbah


Ruelle typique des Oudaïa
Près du jardin andalou




























Comme convenu, Charles-Philippe et Christophe sont venus nous chercher rue des Consuls. Finalement nous nous sommes quand même bien reconnus. En arrivant chez eux, nous sommes émerveillés par l'abondante végétation du jardin (palmiers, bambous, bananiers etc…). Et quand on entre dans la maison on est impressionné par la beauté de la pièce principale et par sa taille. Celle-ci est décorée avec beaucoup de goût. Comme nous disent Christophe et Charles-Philippe,  c’est un peu leur vitrine, puisque c’est leur métier de décorer les maisons, les édifices religieux etc… C’est vraiment magnifique, je n’ai pas d’autres mots.

Charles-Philippe nous présente Odile, la maman de Christophe, ainsi qu’une amie de celle-ci, Michèle, venues passer quelques jours de vacances et qui repartent le lendemain. On passe une excellente soirée à parler de nos vies, de notre famille, de nos souvenirs ! Et tout ça autour d’un repas délicieux concocté par Odile.  On essaiera de rester en contact, ne serait-ce que pour présenter nos enfants, Pascaline et Sébastien, à Charles-Philippe et Christophe.


Salé et sa plage, vu depuis la kasbah des Oudaïa


Cette soirée passée ensemble restera un des meilleurs moments de notre séjour à Rabat. Très sincèrement, cela nous a fait énormément de bien de passer un moment en dehors de l’atmosphère un peu pesante de la maison de nos hôtes. C’est la première fois que nous ne nous sentons pas en harmonie avec le lieu et avec notre hôtesse. Nous ne pouvons parler que d’Housna puisque son mari brillera par son absence durant tout notre séjour.



Jardin andalou, aux Oudaïa (les 3 vues)



Le lendemain matin, nous avons programmé la visite de la nécropole du Chellah.  C’est un lieu paisible protégé par d’imposantes murailles. D’un côté, il y a des vestiges romains et de l’autre la dernière demeure de souverains mérinides.

Nécropole du Chellah

Elle abrite plus de 300 cigognes !

Une autre particularité de ce site est la colonie imposante de cigognes qui vivent là sur les hautes murailles. Je formule une prière « secrète », la maman que je suis ne vous dira pas laquelle !!!!





Ce lieu est tellement agréable qu'on y passe la matinée avant d'aller sur la plage trouver de quoi nous restaurer.




Une façade typique




Où règnent les cigognes...

Ensuite, Jean-Noël aimerait me faire visiter la kasbah des Oudayas, mais je n’ai plus trop d’énergie, ce sera donc reporté au lendemain. Je me connais bien, en effet. Comme prévu, mercredi matin, on marche d’un bon pas vers la citadelle des Oudayas d’où on a une vue à 270°. 




La kasbah des Oudaïa



En redescendant de la kasbah des Oudaïa

C’est un panorama à couper le souffle entre l’océan et l’Atlas qui s’y reflète. On marche dans les ruelles, c’est un quartier très ancien qui a gardé les couleurs d’origines bleues et blanches.






Certes il y aurait eu beaucoup de lieux historiques et culturels à visiter, mais sincèrement nous ne savions pas par quel bout commencer. De toute manière, il se trouve que notre séjour dans la capitale s’achève.


C’est notre dernière soirée, et je dis à Housna que nous regrettons de ne pas avoir vu son mari. Elle nous avoue qu’il y a un problème dans le couple et que c’est pour cette raison qu’on n’a pas vu Mohamed. J'ai de la peine pour Housna. Sous son air un peu froid, se cachent de gros soucis auxquels elle doit faire face toute seule. Ce n'est pas évident, dans la mesure où elle ne travaille pas, de devoir assumer une maison, une mère et une jeune fille. J'ai de la compassion pour elle et en partant, je lui souhaite sincèrement, du fond du coeur, le meilleur et de prendre la bonne décision.






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