FES
Les habitants sont les Fassis
Aujourd’hui
18 juin, c’est le premier jour du ramadan et nous partons en direction de Fès
où nous terminerons notre séjour au Maroc. Nous allons donc vivre au rythme de
notre dernière famille d’accueil, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Arrivés
en gare de Rabat, on cherche un établissement où nous pourrions boire et
grignoter quelque chose. Excepté un petit café où l’on ne sert que des
viennoiseries et des gâteaux, tout est fermé. Qu’à cela ne tienne, on
s’installera là, étant donné que nous avons 2 heures
d’attente.
Dans
le train, nous sommes installés près des fenêtres, ce qui nous permet d’admirer
le paysage une fois sorti
des villes et des villages. Je suis impressionnée par le Moyen Atlas qui se
dresse devant moi. La montagne est majestueuse. Par moment j’ai l’impression
qu’elle vient à notre rencontre comme pour nous saluer.
Le
voyage en train a aussi cet avantage c’est d’avancer en ligne droite. Finis les
lacets, les virages qui vous mettent le cœur à l’envers ! Autre atout aussi, ça va beaucoup plus vite.
Arrivés
à Fès, Jean-Noël marchande âprement le prix du taxi qui demande assez cher pour
nous emmener place Bahta, le
lieu où l’on doit prendre contact avec Amina. En désespoir de cause, le
chauffeur accepte le prix proposé par Jean-Noël par égard pour moi et….. ma
canne. Bien que je m’en passerais bien, j’avoue qu’elle m’est
parfois utile.
Arrivés
à destination, nous constatons que tout est fermé pour cause de ramadan. Les
boutiques n’ouvriront qu’à la tombée de la nuit. Jean-Noël appelle Amina d’une
cabine. Elle doit arriver dans 15 à 20 mn. Jean-Noël avise un arrêt de bus où
il y a des bancs. Je vais donc pouvoir attendre assise, ce qui est plus
agréable que d’être debout.
Une
jeune femme vient s’asseoir à côté de moi et entame la conversation. Elle est
souriante et très sympathique. Même si elle parle un français relatif, on
arrive à se comprendre et c’est là l’essentiel. Je lui dis que c’est la première fois
qu’on vient au Maroc et je lui raconte notre périple. La jeune femme travaille
dans un riad* à côté de la place
Bahta. Son autobus arrive et, à ma grande surprise, elle me fait la bise. Ca alors, c’était vraiment inattendu et très
sympathique.
Amina
arrive enfin. C’est un petit bout de femme qui dégage une belle énergie et qui
inspire tout de suite la confiance. Lorsqu’elle me voit marcher, elle estime
que la distance entre la place et sa maison sera trop longue. Elle avise un
taxi qui nous conduira jusqu’à l’entrée de la médina. On terminera donc le
chemin à pied. J’ai du mal à suivre Amina et Jean-Noël, le chemin me paraît
long. Je me sens épuisée et je râle, je peste…….
Enfin
arrivés devant la maison, celle-ci, vue de l’extérieur, me semble petite…
Quelle erreur ! Quand
on est à l’intérieur, on arrive dans le séjour qui a une hauteur de plafond
impressionnante, comparable à l’intérieur de la maison d’Housna, à Rabat.
Il y a très peu de meubles. Le grand canapé avec ses coussins se suffit presque à lui-même. Il y a une table ronde et…. un grand écran de télévision….
La fatigue et l'effort fourni pour arriver me font monter les larmes aux yeux.
Amina est compatissante et comprend bien ma faiblesse physique...
Elle nous présente Mohamed, son fils de 13 ans, le petit dernier d'une fratrie de quatre enfants.
Amina et son époux ont trois grandes filles qui ne vivent plus à la maison.
Il y a très peu de meubles. Le grand canapé avec ses coussins se suffit presque à lui-même. Il y a une table ronde et…. un grand écran de télévision….
La fatigue et l'effort fourni pour arriver me font monter les larmes aux yeux.
Amina est compatissante et comprend bien ma faiblesse physique...
Elle nous présente Mohamed, son fils de 13 ans, le petit dernier d'une fratrie de quatre enfants.
Amina et son époux ont trois grandes filles qui ne vivent plus à la maison.
En guise de bienvenue, Amina nous offre du lait bien frais et des dattes. Après l’effort le réconfort, cela nous permet de nous poser un peu et de nous requinquer. Amina me propose de m’allonger sur un des côtés de l’immense canapé et je m’endors dans les secondes qui suivent.
Lorsque
je me réveille, pendant quelques secondes je me demande où je suis. Puis je
m’aperçois que Jean-Noël a déjà monté les valises dans notre chambre au
deuxième étage !!! Abdelilah, le mari de notre hôtesse, est
rentré du travail, et nous faisons connaissance pendant qu’Amina s’affaire en
cuisine pour préparer la harira*, la
soupe traditionnelle qui rompt le jeûne lorsque le disque solaire disparaît à l’ouest... Elle posera la soupière sur la table avec, à côté, des dattes et de
délicieux gâteaux au miel auxquels je ne résiste pas. Puis elle nous offre le
thé à la menthe dont je ne me lasse pas.
Nous
apprenons que dans deux heures nous mangerons le « vrai » repas
appelé iftar, qui sera servi à la nuit tombée. Avant,
Amina se repose un peu. Il faut dire que,
même en période de ramadan, elle a
sa journée de travail et la maison à tenir, les courses et les préparatifs des repas.
Je suis épatée et admirative devant tant de courage et de dynamisme. Quand elle
se réveille, elle retourne en cuisine nous préparer un tajine de poulet avec
une sauce absolument délicieuse. Ce repas sera pris aux alentours de 23 heures.
C’est l’occasion de parler ensemble, de raconter l’historique de notre voyage
et également de poser des questions sur la famille, sur leur mode de vie.
La
soirée se prolongera jusqu'à environ 1 heure du matin ! Même si nous
sommes un peu fatigués par le voyage, nous nous apercevons que l’on s’adapte
très facilement aux us et coutumes du pays et des familles.
Après
le petit déjeuner, Amina
part travailler. C’est Mohamed qui nous pilotera dans les ruelles de la médina
à la recherche d’une banque. Pendant notre trajet, nous sommes accostés par des
« pseudos » guides. Ils essaient de nous effrayer en disant que
Mohamed nous amenait dans un traquenard, que nous allions mourir égorgés, pas
moins ! Je me sens oppressée et agressée, sentiment que je n’ai jamais
ressenti de façon aussi forte auparavant.
On
arrive dans l’atelier d’Abdelilah et Amina. Je suis en admiration devant les djellabas qui sont exposées et
je vois deux modèles qui correspondent tout à fait à ce que je recherche. Amina
m’assure qu’elles seront prêtes avant notre départ.
L’après-midi
est bien avancée. Nous rentrons chez nos hôtes nous rafraîchir un peu.
Jean-Noël décide de partir seul déambuler dans les rues de la médina. Je n’aime
pas le savoir seul et je le lui dis. Pour la première fois depuis notre
arrivée, on se dispute un peu. Je n’arrive pas à lui expliquer la peur panique
qui monte en moi. Il est vrai que je n’ai pas aimé la façon dont nous avons été
abordés ce matin et j’ai une bouffée d’anxiété qui ne me lâche pas. C’est que je ne voudrais pas qu’il
lui arrive quelque chose. Pour oublier mon anxiété, je m’endors et me réveille
juste au moment où Jean-Noël rentre de son périple. Je suis soulagée, je pousse
un soupir de soulagement.
Lorsque
nous descendons, l’aînée des trois filles de nos hôtes est arrivée pour passer
le week- end chez ses parents. Elle se prénomme Soukaina.
C’est une jeune fille de 24 ans, très sympathique et ouverte. Malgré son master
d’informatique, elle ne trouve pas de travail et fait un stage en entreprise.
La crise existe aussi au Maroc, les jeunes ont également du mal à trouver un
travail qui leur permettrait de gagner correctement leur vie. Certains envisagent même de quitter le
pays pour trouver un travail ailleurs… Il est vraiment intéressant de parler
avec les gens et de voir que les problèmes ne sont pas qu’à notre porte.
Le
lendemain matin, nous décidons de sortir un peu de la médina. Cela nous prendra
beaucoup de temps. La montée est difficile, je m’essouffle énormément. Les
commerçants m’offrent très gentiment un siège. Si certains le font de façon
purement désintéressée, d’autres ont évidemment une arrière-pensée purement
commerciale. Piège dans lequel nous ne tomberons pas.
Lorsque
nous prenons le taxi, on ne sait pas vraiment ce que l’on a envie de voir. Du
coup on indique la direction du palais
royal, on verra bien… Presque tous les commerces de bouche sont fermés. Eh oui
c’est le ramadan !
Quand
même, il doit bien y avoir quelque chose d’ouvert pour les touristes ? Un homme jeune nous aborde. Il propose d’emmener Jean-Noël
dans le quartier juif tout près à 5 mn de là. Puis il m’installe à l’ombre sur
une chaise. Et commence l’attente… Une attente qui se fait de plus en plus
longue. Je commence à me faire mon
cinéma et à m’imaginer les pires scénarios. Je sais, je suis trop méfiante pour
ce que Jean-Noël est trop confiant ! Ouf j’aperçois un tee-shirt jaune qui m’est familier et une casquette que je reconnais.
Le jeune-homme me ramène Jean-Noël avec deux casse-croûte en prime !
Après
cette petite collation, on s’apprête à visiter le palais royal, mais les gardes en faction nous disent qu’il ne se visite
pas. On peut le prendre en photo de l’extérieur, mais hors de question d’y
mettre les pieds….
On se trouve un peu bêtes, il n’est pas question de rentrer maintenant. On avise un taxi dont le chauffeur inspire la confiance. Il nous propose, pour un prix convenu, de nous faire faire le tour de la ville et de nous emmener dans les hauteurs de Fès.
Il connaît bien sa ville et son histoire. Il nous emmène là où nous n’aurions jamais pu aller à pied. On a une vue sur la médina, et on s’aperçoit que c’est une ville dans la ville.
Puis nous redescendons et notre chauffeur nous lâche devant un café ouvert. Bref on prend le temps de se rafraîchir un peu et, devinez quoi…. Oui vous y êtes…. On reprend un taxi ! Quitte à me répéter, nous n’aurons jamais pris autant de fois le taxi. Bref le chauffeur nous dépose à l’une des nombreuses portes de la médina (il y en a 14 en tout) et on refait le parcours du matin mais en sens inverse. Sauf qu’il y a beaucoup plus de monde, on arrive presque à l’heure où le jeûne sera « cassé ». De tous les côtés on me propose une chaise pour que je reprenne mon souffle. Je ne dis pas non...
Le palais royal de Fès |
On se trouve un peu bêtes, il n’est pas question de rentrer maintenant. On avise un taxi dont le chauffeur inspire la confiance. Il nous propose, pour un prix convenu, de nous faire faire le tour de la ville et de nous emmener dans les hauteurs de Fès.
Fès, ancienne capitale |
Il connaît bien sa ville et son histoire. Il nous emmène là où nous n’aurions jamais pu aller à pied. On a une vue sur la médina, et on s’aperçoit que c’est une ville dans la ville.
Puis nous redescendons et notre chauffeur nous lâche devant un café ouvert. Bref on prend le temps de se rafraîchir un peu et, devinez quoi…. Oui vous y êtes…. On reprend un taxi ! Quitte à me répéter, nous n’aurons jamais pris autant de fois le taxi. Bref le chauffeur nous dépose à l’une des nombreuses portes de la médina (il y en a 14 en tout) et on refait le parcours du matin mais en sens inverse. Sauf qu’il y a beaucoup plus de monde, on arrive presque à l’heure où le jeûne sera « cassé ». De tous les côtés on me propose une chaise pour que je reprenne mon souffle. Je ne dis pas non...
D’un
coup, on voit un visage familier qui nous sourit. Sans le vouloir, on est arrivé
devant la boutique d’Abdelilah. On s’attarde un peu et on le laisse fermer sa
boutique en affirmant qu’avec le plan on retrouvera bien notre chemin. Mais
j’ai bien l’impression qu’on tourne un peu en rond et que l’on serait comme qui
dirait un peu perdus, malgré le plan ! Un jeune nous propose son aide,
mais qu’est-ce qu’il marche vite, j’ai du mal à suivre le rythme. Puis il nous
laisse à un endroit, Jean-Noël pense reconnaître les lieux, c’est alors qu’un
autre homme se propose de nous guider. J’ai le sentiment qu’il nous fait un peu
tourner en bourriques. Je le dis à Jean-Noël, et l’homme se retourne et nous
regarde froidement en nous demandant si on veut qu’il nous laisse là ! Oups ! Il a compris ma méfiance. Enfin on arrive dans le quartier d’Abellilah
et Amina et le gars se tourne vers Jean-Noël et lui dit d’un ton agressif :
« Maintenant, payes !». Jean-Noël lui donne une petite somme mais
notre « guide » exige le double. Toutefois, on ne cède pas ! J’ai cru qu’il allait nous agresser ! J’ai eu vraiment peur...
Quand
on arrive à la maison de nos hôtes, je me sens en sécurité. C’est un refuge, un
havre de paix. Pour nous donner du courage, Amina nous prépare un jus d’orange
bien frais dont je me délecte. Après
l’effort, le réconfort. La plus jeune des filles de nos hôtes, Majda, est
arrivée dans l’après-midi faisant ainsi une surprise à sa famille. En effet,
elle est à l’école des officiers de la marine royale et ne devait en principe
pas avoir de permission. Amina est heureuse de voir ses enfants, c’est une maman
« poule », nous avons ce point commun toutes les deux. Je la sens
heureuse, elle chante dans la cuisine, elle rit. Même si je ne comprends pas ce
qui se dit, je sens une grande complicité dans la famille. Abelillah est
sûrement heureux lui aussi, mais c’est un homme, il manifeste moins ses
sentiments. Mohamed est également ravi de revoir ses grandes sœurs. Ca fait chaud au cœur d’être là à ce
moment et de vivre un bonheur tout simple, mais tellement sincère.
Abelilah
nous confirme que le chauffeur touristique dont il nous a parlé la veille sera
disponible le lendemain dimanche pour nous amener à Ifrane et ses environs. Ca
nous fera du bien de sortir de la médina et de voir des lieux différents. Il
viendra nous chercher vers dix heures. Le matin nous sommes réveillés très tôt,
heureux de nous lever pour la balade de la journée.
Notre
chauffeur s’appelle Anouar, il est content de nous piloter. En route donc pour
cette évasion touristique. Pour sortir de la ville, il met un bon moment, car
la circulation est dense ce dimanche
matin. Quand ça ne va pas assez vite, les conducteurs klaxonnent. On se
croirait presque à Paris !
On
sort de la ville, en premier lieu, Anouar fait un petit détour afin de repérer
le riad où nous allons loger pour notre dernière nuit. Celui-ci est situé à une
vingtaine de kilomètres de l’aéroport. Puis nous reprenons la route normale
prévue par Anouar. Après quelques kilomètres, il nous arrête près d’un lac.
C’est un endroit paisible, plein de charme. Encore une fois nous n’avons pas
pris nos maillots de bain et nous le regrettons car nous piquerions bien une
tête dans l’eau.
Anouar, notre chauffeur d'un jour, en bon samaritain |
On
reprend la route, et là, Anouar nous amène dans une forêt où l’on voit un arbre
un peu particulier peint par un artiste local !!! Le temps d’une photo et
nous revoilà en route pour Ifrane. Nous
nous arrêtons pour admirer le panorama du djebel
Abad. On est à environ 1768m d’altitude. Il faut dire qu’à cet endroit on a
une vue sur Fès et Meknès avec, en arrière-plan, les montagnes rifaines.
Et voilà Ifrane. La ville est située dans les montagnes du Moyen Atlas. Dès qu'on arrive, on sent qu'on est en altitude. Il y règne une petite fraîcheur très agréable. C'est une petite ville complètement différente de ce que nous avons pu voir jusqu'à présent.
En effet, la ville est bordée de larges avenues, d'espaces verts et les maisons sont de style européen.
Ici, nous dit Anouar, ce sont des gens riches qui ont leur résidence secondaire. Mais c'est surtout pour faire du ski en hiver.
Eh oui, il paraît qu'à Ifrane il y a de la neige. On a du mal à le croire.
Un petit coin de fraîcheur |
On
s’arrête un bon moment histoire de nous promener. Pour la première fois depuis
que je suis au Maroc, j’observe qu’il y a des passages pour piétons… Non, ne riez
pas, je n’en ai vu aucun jusqu’à présent. Les gens traversent n’importe comment
au péril de leur vie !
Il
y a là un joli petit parc dans lequel on se promène un peu avec Jean-Noël, le
temps d’apprécier cet oasis de tranquillité et de sérénité. Il y aurait
beaucoup de choses à voir dans les environs : les sources, les cascades
par exemple. Mais le temps nous est compté. Nous reprenons la route. Je
commence à avoir faim. Je ne sais pas comment fait Jean-Noël, mais il n’a
jamais faim et pourrait attendre jusqu’au soir. Dans un des quartiers de la
ville, Anouar aperçoit un établissement ouvert. Il ne nous inspire pas
vraiment, mais après tout on ne va pas faire les difficiles...
Lorsque
nous avons terminé, Anouar nous demande si on veut visiter un magasin de tapis.
Nous déclinons, incompatible avec nos valises ! Pas de soucis, nous
dit Anouar, il n’y a aucune obligation. Nous reprenons donc le chemin du
retour.
On ne peut pas venir dans la région et ne pas s’arrêter admirer le cèdre Gouraud, qui est mort maintenant.
Il sert de faire valoir à un grand parking entouré de petites échoppes pour touristes et de vendeurs de cacahuètes. Et c’est ici que nous ferons des rencontres insolites : « des singes » il y en a des centaines et des centaines, des grands, des petits, des bébés portés par leur maman… Ils s’approchent de nous.
Heureusement que le restaurateur nous a donné un sac rempli de morceaux de pain !
Mais je l'avoue, je ne suis pas vraiment rassurée...
Pendant ce temps, cela permet à Anouar de se reposer un peu. Ce n’est pas évident de travailler pendant le ramadan !
On ne peut pas venir dans la région et ne pas s’arrêter admirer le cèdre Gouraud, qui est mort maintenant.
L'artiste a été inspiré par les protubérances naturelles du tronc de ce cèdre |
Il sert de faire valoir à un grand parking entouré de petites échoppes pour touristes et de vendeurs de cacahuètes. Et c’est ici que nous ferons des rencontres insolites : « des singes » il y en a des centaines et des centaines, des grands, des petits, des bébés portés par leur maman… Ils s’approchent de nous.
Heureusement que le restaurateur nous a donné un sac rempli de morceaux de pain !
Mais je l'avoue, je ne suis pas vraiment rassurée...
Pendant ce temps, cela permet à Anouar de se reposer un peu. Ce n’est pas évident de travailler pendant le ramadan !
"Famille d'accueil" dans la forêt de cèdres d'Azrou |
Après
cet intermède simiesque, nous reprenons le chemin du retour. Anouar n’a plus de
voix, il est complètement aphone. Il s’arrête chez sa sœur qui est pharmacienne
pour prendre un sirop. Puis retour à la médina. On remarque, avec Jean-Noël, que
je marche nettement mieux. C’est pourtant le même chemin que lorsque nous
sommes arrivés jeudi ! Un petit miracle, alors ? Bref, j’arrive à suivre Anouar et
Jean-Noël sans problème.
Rendez-vous
est pris avec Anouar pour le lendemain lundi aux alentours de 13h30 pour nous
conduire au riad El Ksar, tel
est son nom, que Jean-Noël a retenu pour notre dernier jour de vacances.
Il reviendra mardi matin aux aurores pour nous amener à l’aéroport.
Lundi,
nous disons au-revoir à Abdelilah qui part travailler. Amina part un peu plus
tard et nous assure qu’elle sera là avant notre départ. Mohamed appelle Amina
pour lui dire que nous aimerions la saluer avant de partir. Elle arrive
quelques minutes après et nous la remercions ainsi que toute sa famille pour
l’accueil qu’ils nous ont réservé. Ne changez rien, vous êtes merveilleux et
nous nous sommes sentis parfaitement acceptés parmi vous.
13h30,
Anouar est pile à l’heure, ponctuel. Avant de nous conduire au riad, il nous
mène sur les hauteurs de Fès pour admirer la ville et la médina de haut.
C’est vrai que vu comme ça c’est assez impressionnant, nous apprendrons plus tard que 400 000 habitants vivent dans la médina !!!! Au-revoir Fès, au-revoir la médina !!!
Fès, depuis les hauteurs |
C’est vrai que vu comme ça c’est assez impressionnant, nous apprendrons plus tard que 400 000 habitants vivent dans la médina !!!! Au-revoir Fès, au-revoir la médina !!!
Au revoir Fès ! |
Nous
sommes en route pour le riad El Ksar. Anouar prend un chemin plus direct pour
aller plus vite. La circulation est plus dense que la veille et les concerts de
klaxon plus importants aussi. Au bout d’une demi-heure, nous arrivons au riad.
Et là c’est un enchantement pour les yeux. C’est un oasis, un havre de paix.
Nous y sommes accueillis par Aïcha qui fera tout pour que l’on se sente bien.
Elle nous installe au rez-de chaussée dans une chambre aux tons bleus. Elle est
spacieuse et fraîche. On va prendre un petit rafraîchissement sur la terrasse
face à la piscine. Celle-ci est déjà occupée par deux aviateurs de Ryan Air très sympathiques.
On
va vite se changer pour profiter du bassin qui nous fait de l’œil ! Le
personnel met des serviettes à notre disposition. Je trouve qu’on est vraiment
aux petits soins pour nous et c’est vraiment agréable. On va batifoler pendant
près d’une heure dans l’eau avant de s’installer sur une chaise longue et
profiter des rayons du soleil…. Dieu que la vie est belle !
Le riad El Ksar, à la sortie de Fès |
Revenus
dans la chambre, on prend une douche bienfaisante avant de retourner sur la terrasse et
profiter des derniers rayons du soleil. Il y a là les deux pilotes de tout à
l’heure avec des collègues, deux jeunes femmes et le patron du riad, Pascal
Capdevielle. C’est plutôt sympathique. Pascal vient nous saluer et discute un
peu avec nous. C’est quelqu’un qui ne se
prend pas la tête ! Nous discutons avec le jeune serveur. On sent qu’il aime être là. Il fait
visiter le potager à Jean-Noël. Tous les légumes qui sont cuisinés pour les clients
proviennent de ce jardin.
La
fraîcheur nocturne commence à tomber et nous rentrons à l’intérieur nous
installer à notre table. Le repas, de la soupe au tajine jusqu’au dessert, est un enchantement pour les papilles. On se régale, la
cuisinière est un vrai cordon bleu. Cette dernière étape termine notre séjour
en beauté et nous en garderons un souvenir émerveillé.
Le lendemain matin, à 4h30, nous venons prendre notre petit déjeuner. Je n’aime pas faire les choses dans la précipitation. J’ai bien fait car un peu avant 5h30 Anouar est déjà là. J’admire vraiment son respect des horaires. Le temps de charger la voiture, de régler notre petite note et nous voilà en route pour l’aéroport de Fès, lequel devrait prendre une dimension plus importante dans les semaines à venir. Anouar nous conduit jusqu’au comptoir de notre compagnie aérienne, puis nous salue et s’en va.
Le lendemain matin, à 4h30, nous venons prendre notre petit déjeuner. Je n’aime pas faire les choses dans la précipitation. J’ai bien fait car un peu avant 5h30 Anouar est déjà là. J’admire vraiment son respect des horaires. Le temps de charger la voiture, de régler notre petite note et nous voilà en route pour l’aéroport de Fès, lequel devrait prendre une dimension plus importante dans les semaines à venir. Anouar nous conduit jusqu’au comptoir de notre compagnie aérienne, puis nous salue et s’en va.
Et
voilà, il est 7h30 au Maroc, et l’avion s’élance dans le ciel. On ne réalise
pas vraiment, du moins pas encore, qu’on rentre chez nous…. Que le temps a
passé vite, beaucoup trop vite……
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